Le marché de l'intérim vu par Pôle Emploi et le Prisme

Les intérimaires en progression !

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Selon les dernières données de Pôle emploi, en février, le nombre des intérimaires a légèrement progressé (+ de 2,5 % par rapport à janvier) ramenant la perte des effectifs à – 8,3 % sur un an. Pour le Prisme, février voit l'activité s'enfoncer de – 11,5 % par rapport à février 2012.

Selon les derniers chiffres de Pôle Emploi, fin février, les entreprises françaises employaient 575 200 intérimaires (contre 477 000 au plus fort de la crise en 2009). Ce chiffre, en légère progression de + 2,5 % par rapport à janvier vient compléter les chiffres du baromètre mensuel publié par le Prisme quelques jours plus tôt. En effet, selon le Prisme, le mois de février a été marqué par une chute de – 11,5 % des effectifs par rapport à février 2012.


Pour Pôle Emploi, un sursaut surtout dans le tertiaire

Selon les chiffres de Pôle Emploi, sur un mois, tous les grands secteurs ont connu une hausse de l'intérim. Dans le tertiaire notamment, la hausse de février (+ 3,9 %) compense presque le repli de plus de 4 % du mois précédent. Les activités de «transports et entreposage enregistrent même un bonus avec une hausse de + 4,5 %. Dans l'industrie aussi, le mois de février est marqué par une hausse de + 2,6 %. Les principaux secteurs qui renouent avec le recours à l'intérim en février sont ceux de la fabrication d'équipements électriques, électroniques, informatiques-fabrication de machines (+ 4,0 %), les industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets et dépollution (+ 3,5 %), la fabrication de matériels de transport (+ 3,4 %), ou encore la fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac (+ 2,3 %) et la fabrication d'autres produits industriels (+ 2,1 %). La construction enfin est aussi à la hausse, mais plus modérée (+ 0,2 %) en février.
Sur un an, à la fin février, le marché de l'intérim affiche une baisse de – 8,3 % des effectifs. Toutes les catégories socioprofessionnelles sont touchées par la baisse, et surtout les ouvriers non qualifiés (- 10,4 %), les cadres et professions intermédiaires (- 10 %) et les ouvriers qualifiés (- 7,4 %). Les employés quant à eux sont moins impactés (- 3,5 %). Les régions où les hausses sont les plus sensibles en février sont selon Pôle Emploi le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie, le Limousin et Midi-Pyrénées. En rythme annuel, le Limousin voit ses effectifs intérimaires progresser de + 11,4 %. A l'inverse, l'Alsace (- 14,6 % sur un an) et la Franche-Comté (- 19,6 %) sont les deux régions qui affichent les plus fortes baisses.


Pour le Prisme, l'heure est toujours au repli

Selon les chiffres du Prisme basés sur les données transmises par un panel d’entreprises représentant 80 % de l’emploi intérimaire, les effectifs intérimaires ont chuté de 11,5 % en février dernier par rapport au même mois un an plus tôt. Les plus fortes baisses d'effectifs sont enregistrées par l'industrie (-15,4 %), loin devant les services (- 9 %), le commerce (- 8,1 %), le bâtiment (- 6,4 %) et les transports (- 5 %). Toutes les qualifications sont en baisse de demande et notamment les ouvriers (- 13,3 % pour les non qualifiés, -10,9 % pour les qualifiés) , les cadres et professions intermédiaires (- 12,7 %). Les employés sont plus épargnés (- 8,3 %). Selon le Prisme, ce sont les régions de l’Est qui accusent les plus gros replis, avec - 25 % en Franche-Comté, - 19,1 % en Alsace, et - 16,5 % en Lorraine. Les régions les moins impactées sont Provence-Alpes Côte d’Azur (- 4,5 %) et le Limousin (- 2,3%).

Dominique, Franchise Intérim©

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